Vins No-Low : marchés, techniques, perspectives
Retrouvez dans cet article un résumé de notre conférence et les résultats d’études menées par nos partenaires et membres
Le marché des boissons désalcoolisées et à faible teneur en alcool, aussi appelées « No-Low », connaît une forte croissance, et la filière vitivinicole n’échappe pas à cette révolution. Ce jeudi 4 juillet, à Lattes, s’est tenue une rencontre incontournable organisée par VINSEO, rassemblant experts, producteurs et passionnés pour échanger sur cette tendance en pleine expansion.
Une demande croissante et des opportunités pour la filière
Les vins No-Low attirent un public varié, des jeunes consommateurs aux amateurs soucieux de leur santé ou des restrictions alimentaires. L’étude menée par l’École d’Ingénieurs de Purpan révèle que 55% des consommateurs s’intéressent à ces alternatives, avec une attente forte autour de la qualité et du goût proche du vin traditionnel.
Jean-Philippe Braud, représentant de Gueule de Joie, a partagé l’évolution de ce marché, qui offre « d’autres moments de consommation » et cible de nouveaux types de consommateurs. L’entreprise Pierre Chavin, spécialisée dans les vins sans alcool, a expliqué que 50% de son chiffre d’affaires repose sur les No-Low, avec une forte demande à l’export.
Les défis techniques et économiques
Désalcooliser le vin reste un processus complexe, exigeant une technicité de pointe, ce qui impacte directement les coûts de production. Les intervenants ont souligné que la création de vins No-Low ne se limite pas à retirer l’alcool, mais requiert une grande maîtrise des processus, depuis la qualité du raisin jusqu’aux techniques de fermentation et de désalcoolisation.
Le marché des No-Low se structure progressivement, avec des enjeux à la fois techniques et de sensibilisation des consommateurs. Plusieurs entreprises ont partagé leurs innovations, notamment le groupe SOFRALAB®, qui met l’accent sur la stabilité microbiologique des produits, et PERA-PELLENC, avec sa technique de désalcoolisation par évaporation sous vide.
Un marché à potentiel, mais à structurer
Si les No-Low rencontrent un succès croissant, notamment à l’export, la France apparaît comme un marché prometteur pour ces produits. Toutefois, des efforts restent nécessaires pour améliorer la lisibilité et l’acceptation de ces vins. La sensibilisation et l’éducation des consommateurs joueront un rôle clé dans l’avenir de ce segment.
La rencontre a également permis de soulever des questions cruciales pour l’avenir de cette filière : faut-il miser entièrement sur le sans alcool, ou privilégier les « low alcool » ? Certains intervenants comme Mathilde Boulachin (CEO de Pierre Chavin) misent sur un équilibre entre les deux, selon les attentes des consommateurs.
Conclusion : un avenir prometteur pour les vins No-Low
La tendance des vins No-Low est bien partie pour transformer le paysage vitivinicole. Si les défis techniques et économiques sont nombreux, les opportunités le sont tout autant. Le marché est là, les consommateurs aussi, et les experts de la filière, réunis par VINSEO, se préparent à répondre à cette nouvelle demande. L’innovation, la recherche et la collaboration entre acteurs seront des facteurs clés pour construire l’avenir des vins No-Low.
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