Chargée d’affaires agricole et viticole dans l’Hérault au sein de Crédit Mutuel, Tiffanie Zaka-Astruc, nous parle de sa profession d’experte agri-viticole, « le plus beau métier de la banque ».
En quoi consiste votre métier de chargée d’affaires et viticoles dans le monde de la banque-assurances ?
Mon métier consiste à accompagner des clients qui sont agriculteurs ou vignerons, et cet accompagnement va de la banque jusqu’à l’assurance. J’ai un métier d’expertise dans la banque-assurances c’est-à-dire qu’au-delà d’être une banquière et une assureuse, j’ai une expertise technique agricole qui me permet, au niveau des clients, de bien comprendre ce qu’ils font, leur cycle d’exploitation, et de leur proposer des solutions personnalisées. Soit sur l’accompagnement financier (investissement, gestion de la trésorerie et des flux, placements) soit sur l’assurance agricole (responsabilités, biens, cultures, cheptel, les hommes et les femmes). Je me déplace sur les exploitations et suis amenée à accompagner les professionnels sur la partie privée en complément.
Quel est votre parcours professionnel ?
Ingénieure agronome spécialisée en économie des filières de formation, j’ai d’abord travaillé dans le conseil agricole au sein du syndicalisme agricole, en Alsace, sur toute la partie Pac (Politique agricole commune), donc des aides de l’Europe, et de la partie communication. J’ai été aussi gestionnaire d’une association de petits producteurs en charge de la promotion de filières.
Puis j’ai rejoint la banque-assurances en 2014, en Bretagne. Pendant 2 ans, on m’a très bien formée sur la partie banque-assurances que je ne connaissais pas et sur la partie « particuliers ». J’ai ensuite pris en main la gestion d’un portefeuille d’agriculteurs là-bas et je suis arrivé dans la région en 2017. Enfin, il y a un peu plus d’un an, j’ai rejoint le Crédit Mutuel sur une création de poste en prospection pure, afin de développer l’axe banque-assurances au local.
Qu’entendez-vous par « une création de poste en prospection pure » ?
J’ai rejoint en moyen partagé les caisses de Montpellier Alco et Frontignan qui font partie de la fédération du Crédit Mutuel Méditerranée, s’étendant sur 13 départements de la frontière espagnole à la frontière italienne en passant par la Corse. C’est une des plus récentes fédérations de Crédit Mutuel, à peine 40 ans, et donc l’une des régions les moins développées au sein de la banque-assurances notamment sur le marché Agricole. Nous continuons donc ce travail aujourd’hui avec notamment des créations de caisses régulières.
Comment fonctionne le Crédit Mutuel ?
Nous sommes une banque coopérative, la deuxième de l’agriculture en France, créée justement par des agriculteurs en Alsace et qui entretient ses valeurs fondatrices encore aujourd’hui. Nous avons des caisses de Crédit Mutuel, une caisse locale est un point de vente qui a son propre Siret. C’est donc une entreprise à part entière qui fait partie d’une fédération, avec un siège et des services propres à chaque fédération. De cette manière toutes les décisions sont prises localement et non centralisées.
Quelle est la caisse qui a adhéré à VINSEO ?
C’est Montpellier Alco, une des caisses de l’Hérault prenant en charge le dossier agricole. Cela s’explique de la manière suivante : comme nous sommes donc juridiquement indépendants, nous pouvons avoir des actions qui ne sont pas communes à toutes les caisses de Crédit Mutuel. Donc, c’est pour cela, que c’est vraiment Montpellier Alco, avec l’appui du marché Agricole du Crédit Mutuel Méditerranéen, qui a adhéré à VINSEO.
En quoi le marché agricole, et donc viticole également, est-il si spécifique ?
On est sur des structures juridiques, sociales, fiscales propres à l’agriculture et une activité soumise aux aléas du vivant, donc il faut avoir un expert pour pouvoir accompagner les gens correctement. Pour ma part, j’ai toujours voulu pratiquer mon expertise sans condition de chiffre d’affaires et pour tout type d’activité agricole ou de mode de valorisation de ses produits. Nous ne sommes pas nombreux en France y compris au sein de Crédit Mutuel. Je suis en fait une généraliste de l’agriculture et particulièrement de la viticulture car la région le veut ainsi.
Dans un monde de plus en plus digital, continuez-vous malgré tout à aller à la rencontre de vos clients ?
Je suis 100% terrain, c’est ma spécificité. Tous les rendez-vous, du pur conseil, sont sur les exploitations agricoles. J’apprécie d’y aller, c’est enrichissant. Je suis une passionnée. On apprend tout le temps de nouvelles choses. Les secteurs d’activité sont variés (élevage, arboriculture, céréales, viticulture…), avec une diversité de clientèle. Chaque projet est différent ! Il y a toujours des projets novateurs.
J’accompagne les agriculteurs et les vignerons dans leurs projets, leur propose des assurances, ouvre des comptes à leurs enfants, gère leur vie courante… L’humain est au centre de la relation de partenariat que je noue avec mes clients, une relation solide dans la durée. L’idée, c’est de servir la profession agricole comme elle le mérite.
Des profits records pour le Crédit Mutuel en 2019
A l’issue d’un exercice marqué par une dynamique commerciale soutenue et une amélioration de l’efficacité de ses opérations, le groupe bancaire mutualiste – considéré comme la plus solide grande banque de l’Hexagone – a annoncé fin février avoir engrangé un bénéfice net historiquement élevé, en hausse de presque 8 % sur un an. En 2019, le groupe a dégagé un bénéfice net de 3,86 milliards d’euros, contre 3,58 milliards l’année précédente, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Et ce, en dépit de la faiblesse des taux d’intérêt.
Le groupe bancaire a notamment bénéficié d’une plus-value de cession à hauteur de près de 200 millions d’euros enregistrée par Crédit Mutuel Arkéa, qui réunit les fédérations Bretagne et Sud-Ouest. Cette plus-value a eu pour effet de doper la progression du bénéfice net. Le bénéfice d’exploitation, qui n’intègre pas cette plus-value et qui reflète davantage les performances de l’activité proprement dite, a progressé de 1,1 %. Le produit net bancaire, équivalent peu ou prou du chiffre d’affaires, a quant à lui augmenté de 3 % sur un an, à un peu plus de 18 milliards d’euros.
« Le dynamisme de l’activité commerciale et l’efficacité opérationnelle » ont permis au résultat net d’atteindre « un niveau historique record », en dépit d’un “environnement marqué par la persistance des taux bas et de fortes évolutions des besoins, d’une concurrence croissante des acteurs du numérique et d’une réglementation toujours plus contraignante », explique Crédit Mutuel.
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CREDIT MUTUEL
Caisse de Montpellier Alco : 81, rue Marius-Carrieu, 34080 Montpellier.
Mail : tiffanie.zakaastruc@creditmutuel.fr
Site web : www.creditmutuel.fr