Réduire la pénibilité au travail, améliorer la qualité de vie de ses salariés sont des enjeux sociétaux sur lesquels de plus
en plus d’entreprises agissent. Parmi les nouveaux outils à leur disposition, les exosquelettes permettent d’atteindre ces objectifs en prévention et réduction des troubles musculosquelettiques.
Créée début 2020, HBR Innovation intervient dans tous les secteurs en proposant une large gamme d’exosquelettes. Après s’être fait connaître sur les réseaux sociaux, sa fondatrice Béatrice Dalzovo sillonne les routes des vins pour ouvrir ces produits de santé aux domaines viticoles.
Qu’est-ce qu’un exosquelette et en quoi est-il adapté au travail de la vigne ?
Un exosquelette est un dispositif qui permet de soulager les opérateurs dans leurs tâches répétitives et contraignantes. Il existe différents types d’exosquelettes : des actifs (robotisés) et des passifs (mécaniques). Chaque exosquelette est spécifique et doit être adapté au poste de travail. En effet on n’utilise pas le même dispositif si on doit travailler penché en avant ou bras en hauteur. Il existe des exosquelettes pour chaque partie du corps sollicitée : dos, épaule, poignet…
En ce qui concerne le travail à la vigne, après plusieurs tests avec divers exosquelettes, le dispositif LiftSuit a convaincu nombre de vignerons. Il soulage le dos de la personne dès qu’elle se penche en avant. Il est donc adapté lors de la taille et de quasi tous les travaux d’hiver et de printemps, mais également sur les postes au chai ou logistique lors des portages de cartons de vins ou de tonneaux, sur une chaîne de tri ou d’embouteillage.
C’est un harnais en tissu, élastique dans le dos, qui diminue les tensions et la fatigue. C’est comme si on se rajoutait une couche de muscles dans le dos et que quelqu’un vous retenait. Le fabriquant a démontré que l’exosquelette est capable de prendre de 25 à 60 % de l’effort musculaire de son utilisateur.
Est-ce vraiment accessible ?
Au départ, seuls les grands groupes s’équipaient. L’enjeu est de faire comprendre que c’est un outil accessible à tout le monde. Et de se poser la question : quel prix est-on prêt à mettre pour son dos ?
L’avantage est qu’il n’y a pas besoin d’avoir plusieurs tailles, le dispositif s’adaptant à différentes morphologies, il peut donc même être utilisé par plusieurs personnes.
Investir en prévention dans ces dispositifs est l’idéal car plus on commence à l’utiliser tôt et moins on s’abîme le corps, ce qui peut éviter certains arrêts maladie : c’est un cercle vertueux qu’empruntent de plus en plus de domaines viticoles.
Cela peut également être un atout pour le recrutement car le secteur viticole est un secteur qui a du mal à recruter du fait de sa pénibilité reconnue à certains postes.
Cette démarche de bien-être au travail rentre complètement dans la politique RSE des entreprises. La responsabilité sociétale des entreprises prend pleinement en compte les conditions de travail des salariés et leurs améliorations.
Quels sont les résultats après vos deux premières années d’activités ?
Je suis débordée car le bouche-à-oreille fait son effet. Cela bouge beaucoup dans le Médoc où j’ai démarré mon activité pour le milieu viticole. Les retours du premier château qui m’en a commandé sont bons puisqu’il vient de me racheter d’autres équipements. Il m’a confié que c’était la première fois que ses salariés finissaient la saison sans mal de dos !
Dans un autre château de plus petite taille dans le Sauternes, c’est la vigneronne qui travaille toute seule qui a souhaité avoir un LiftSuit pour elle-même.
En un an, j’ai équipé une douzaine de domaines dans le Médoc, dont les grands crus Château Montrose et Château Lagrange. Ce dernier communique beaucoup sur sa politique RSE (voir l’article de Terre de vins paru en mars dernier https://www.terredevins.com/actualites/les-exosquelettes-du-chateau-lagrange).
En janvier prochain, on m’a demandé de participer à un concours de taille avec 70 vignerons. Il y a une véritable émulation des salariés et des vignerons une fois qu’ils ont testé le produit.
Qu’êtes-vous venue chercher chez Vinseo ?
J’ai adhéré en 2021 car je souhaitais me faire connaitre dans la région viticole du Languedoc. Aujourd’hui ce type de solution n’est pas encore très connue dans ce milieu professionnel. Il n’y a pas de raisons que les vignerons languedociens soient moins bien équipés alors qu’ils rencontrent les mêmes problématiques !
Contact
HBR Innovation
40 route de Loustaou Vieil
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