Le projet NV² est retenu au 21e appel à projets du FUI

Piloter l’azote de la vigne à la cave pour maîtriser le profil organoleptique des vins. Telle est l’ambition du projet collaboratif NV² qui réunit cinq membres adhérents de Vinseo et quatre unités de recherche publique de l’INRA et de l’Université de Montpellier : LEPSE, System, UMR SPO et Mistea.
NV² vient d’être retenu au 21^e appel à projets du FUI (Fonds Unique Interministériel)
L’objectif de ce projet est de proposer aux vignerons et aux œnologues une approche intégrée de la vigne à la cave, pour mieux maîtriser la gestion de l’azote en fonction du profil de vin visé. En effet, la teneur en azote des moûts de raisin est un critère essentiel pour contrôler la qualité aromatique des vins obtenus. Au cours du projet, le consortium développera des outils d’aide à la décision sur toute la chaîne de production pour la gestion de la qualité, et ce depuis la fertilisation de la vigne jusque dans l’ajout des levures et des compléments azotés au cours la fermentation.
Des expérimentations au vignoble permettront d’approfondir les connaissances sur l’assimilation des biofertilisants par la vigne et le transfert de l’azote dans les baies, et de les modéliser, sur deux cépages : Sauvignon et Merlot. L’expérimentation en cave fera le lien entre le profil aromatique d’un moût et le type de vin obtenu, en fonction de la souche de levure et des nutriments azotés utilisés pour la fermentation. Ces connaissances nouvelles seront intégrées dans deux outils d’aide à la décision complémentaires, pour les viticulteurs et pour les œnologues, et de nouvelles méthodes haut-débit seront mises au point pour industrialiser des analyses qualitatives fines des baies, des moûts et du vin, actuellement réservées à la recherche.
Un projet ambitieux mais avec de bonnes retombées économiques pour nos viticulteurs, en particulier à l’exportation, marché dont les attentes sont grandes sur les aspects aromatiques. Il démontre l’intérêt des réseaux pour faire émerger les collaborations.