Avec son générateur d’azote Nitréo, Airtech Services permet aux vignerons de s’équiper et de créer leur propre azote en toute autonomie en fonction de leurs besoins. Aujourd’hui, la société basée à Vendargues fournit des entreprises dans toute la France mais aussi à l’étranger, notamment dans des nouvelles terres viticoles en Suède et en Angleterre. Rencontre avec Cécile Rouquette, co-gérante.

 

 

Stéphane Allemand et Cécile Rouquette, gérants et associés d’Airtech Services.

Airtech Services est spécialisée dans les compresseurs et générateurs d’azote pour les entreprises viticoles. Comment est née cette spécialisation dans le secteur ?

J’avais d’abord créé Oenomeca en 2004, une société qui était spécialisée dans l’installation de générateurs pour le secteur viticole. J’ai fait une étude de marché et il existait peu d’industries dans le secteur, alors qu’il y avait un vrai besoin de se fournir en azote pour gérer la problématique d’oxygène dissous.

La plupart des domaines se fournissaient avec des bouteilles d’azotes. Ils voulaient s’équiper, mais il n’existait pas de solution.

Pour fabriquer de l’azote, on a besoin d’air comprimé. J’ai plutôt un profil commercial, avec une connaissance de l’azote. Je suis donc allé chercher un spécialiste dans les fluides et l’air comprimé : Stéphane Allemand, mon associé. De cette association est né Airtech Services à Vendargues en 2009, et Nitréo l’année suivante, notre générateur d’azote.

 

 

 

Vous nous faites un cours de chimie accéléré sur l’azote ?

On a 78 % d’azote dans l’air, 21 % d’oxygène et 1 % de gaz rare. On va capter l’air ambiant que l’on va comprimer dans une chaîne de traitement de l’air comprimé où on élimine l’huile et l’eau pour le rendre sec. Il passe dans des tubes où il y a du charbon actif à base de noix de coco. Avec la pression, on va piéger l’oxygène. L’azote filtré est alors envoyé dans les cuves grâce au générateur.

 

Rappelez-nous pourquoi les vignerons ont tant besoin d’azote pour fabriquer du vin ?

L’azote évite l’oxygénation des vins. Qu’on utilise de l’azote, du CO2 ou de l’argon, le gaz va permettre de protéger le vin, du pressurage de la vendange jusqu’à l’embouteillage. Avec l’azote, on garde le vin dans la cuve sans avoir à le bouger. Le vin est pompé et remplacé automatiquement par de l’azote.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre invention, la centrale Nitréo ? Qu’est-ce que votre générateur a apporté de plus ?

On a créé un appareil évolutif qui permet d’ajouter des modules permettant de faire évoluer sa capacité en respectant toutes les normes alimentaires. Il a répondu à deux problématiques rencontrées par les clients : connaître le débit et les besoins en azote. Car une fois qu’on s’équipe, on utilise mathématiquement plus d’azote.

 

 

Où se trouvent vos clients et qui sont-ils ?

Leurs profils sont très divers. Ça va des petits domaines jusqu’aux grands sites d’embouteillage en France. Nous travaillons par exemple pour Moët & Chandon, Cheval Blanc, Minuty, Wolberger, la cave d’Heraclès, AdVini, le Domaine de l’Hortus, Château Puech Haut

Aujourd’hui, nous avons installé plus de 500 générateurs, toutes régions confondues. À l’étranger aussi : en Russie et en Ukraine avant la guerre, en Ethiopie avec Castel, au Maroc chez les Celliers de Meknès. Et même en Suède (le dernier en date), et dans le sud de l’Angleterre, qui commence à planter de plus en plus de vignes avec le réchauffement climatique.

Nous bénéficions d’un gros réseau car nous sommes experts de l’air et de l’azote. Nous ne sommes pas seulement installateurs, mais aussi fabricants. C’est ce qui nous permet de proposer des solutions clés en main, assemblées dans notre atelier de Vendargues, ou installées en container ou sur des plateformes Skid (une structure de type châssis mobile sur laquelle est fixé un ensemble d’équipements et de matériel industriels).

 

Skid Air azote 2.

 

L’intérêt est donc à la fois économique et écologique pour le vigneron ?

Il y a effectivement un aspect environnemental puisqu’il n’utilise plus de bouteilles et possède son propre outil. Il y a ainsi moins d’impact de CO2 sur l’environnement puisque le vigneron produit son azote lui-même. C’est plus économique, et rentable plus rapidement.

 

Vous développez également d’autres produits high-techs autour de vos centrales…

Oui nous avons créé une application nommée Gazy. C’est un outil d’aide à la décision qui va guider l’utilisateur pour savoir quelle quantité d’azote nécessaire lors des transferts sous gaz (stripping).

Ou Système Purg’ciel : c’est une solution de gestion de ciels gazeux des cuves.

Actuellement, nous travaillons sur de nouveaux projets de récupération des gaz.

Coffret de gestion de ciel gazeux PURG’CIEL.

Qu’est-ce qui vous plaît chez Vinseo ?

J’ai fait partie des premières adhérentes. Ça me semblait important de pouvoir communiquer et de trouver des synergies dans le secteur vinicole. Ça peut aussi nous arriver de collaborer entre nous. Le réseau permet de tisser des liens et de proposer les meilleures solutions à nos clients grâce aux échanges que nous avons au sein de Vinseo.

 

Au centre, Cécile Rouquette et Stéphane Allemand au salon Vinitech 2022.

 

 

 

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