Purpan forme des ingénieurs en 5 ans en sciences du vivant, agriculture, agroalimentaire, marketing et management. L’école d’ingénieurs toulousaine va fêter cette année ses 100 ans ! Rencontre avec une belle centenaire…

Créée en 1919 par des agriculteurs et des éducateurs jésuites, voilà donc un siècle cette année que l’école d’ingénieurs de Purpan accompagne une agriculture française qui ne cesse d’évoluer dans une Europe et un monde qui s’agitent en permanence. Au fil du temps, avec son savoir-faire et son faire-savoir, Purpan est devenu un pilier de l’enseignement supérieur agricole à Toulouse et sa région en étant au coeur d’un réseau fort d’enseignement, de recherche et de développement (INP Toulouse, France Agro³, Toulouse Agri-Campus…) et en formant notamment, chaque année, plus de 200 ingénieurs généralistes.

L’école des filières du futur

La perspective pour ces derniers : plus de 300 métiers dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire, des sciences du vivant, du marketing et du management ! Et au passage, notons qu’à l’aube de ce centenaire l’école se laisse la possibilité de passer le nombre des admis en première année de 200 à 270 élèves, « sans baisser son niveau d’exigence », souligne le directeur général de Purpan, Eric Latgé. Qui ajoute, non sans fierté : « En France, comme à l’international, nos diplômes mènent à des responsabilités dans des entreprises reconnaissant comme primordiales les qualités de nos ingénieurs à savoir : compétences techniques et valeurs humaines, attachement à l’univers agricole, proximité terrain, adaptabilité, polyvalence et intégrité ». Des étudiants sur lesquels « l’école concentre toute son attention notamment en matière de formation humaine et de développement personnel ».
Mais avoir 100 ans est aussi un sacré gage d’avenir pour Purpan qui entend s’affirmer encore davantage demain comme l’école des filières du futur. « Les citoyens veulent des produits de qualité, issus d’une agriculture plus saine, plus sûre, plus responsable et plus équitable. Nos ingénieurs étaient, sont et seront au rendez-vous. Les nombreux témoignages professionnels nous prouvent qu’ils sont déjà les acteurs d’une transition agricole portant sur les innovations techniques et la compréhension des dynamiques économiques, sociales et environnementales aux quatre coins du globe », explique Eric Latgé.

Candidater avec Parcoursup

2019 sera aussi l’année d’un changement important dans le recrutement des futurs Purpanais. Dorénavant, on pourra candidater à Purpan via la plateforme Parcoursup. Pour cela, l’école a contribué à la consolidation de la Fésia – fédération de quatre écoles d’ingénieurs – qui s’appellera désormais France Agro³. Ce nouveau nom a pour vocation de mettre en avant l’Agro-Écologie, les Agro-Ressources et l’Agro-Alimentaire. De quoi conforter sa place d’école référente du parcours d’ingénieur agro post-Bac.

« Le Semoir », pour se lancer

Chaque année, l’école toulousaine d’ingénieurs sollicite les entreprises dans le cadre du versement de la Taxe d’apprentissage. Des entreprises qui, à leur tour, peuvent solliciter les étudiants de Purpan à différents niveaux :

  • Dans la réalisation de leur projet de développement, des étudiants de 4e année réalisant pour elles des études de faisabilité à partir d’une problématique technique ;
  • Par l’intermédiaire de domaines d’approfondissement, 10 au total, professionnalisant l’étudiant en 5e année à travers un projet proposé par une entreprise ;
  • Dans la sélection d’étudiants en alternance durant 18 mois, voie royale au recrutement ;
  • Dans la réception de stagiaires dès la première année et jusqu’au stage de 4e année débouchant sur un mémoire de fin d’études indispensable pour l’obtention du diplôme d’ingénieur ;
  • Lors du Forum annuel des Entreprises, en mars, qui rassemblent près de 80 entreprises et 400 étudiants pour un stage de 4e année ou une première embauche.

Notons aussi qu’une pépinière d’entreprises, une société d’amorçage (permettant d’accompagner les étudiants-entrepreneurs plus tôt dans leur processus de création d’entreprise), un domaine d’approfondissement dédié et un incubateur soutiennent des projets pour les concours locaux et contribuent à l’esprit de création d’entreprise. L’incubateur – une plate-forme de lancement pour les diplômés qui développent une idée pertinente durant leurs études – a pour nom « le Semoir » qui est désormais opérationnel avec sa première start-up, Hoope (une startup toulousaine de la FoodTech fondée en avril 2018 par les ingénieurs agroalimentaires Alexis Lesly-Veillard et Christophe Sovran). L’objectif du « Semoir » : encourager l’entreprenariat en mettant à la disposition des jeunes diplômés de Purpan et certaines ressources humaines et matérielles de l’école.

La filière viticole, une référence

Concernant enfin la filière viticole, Purpan est là aussi une référence. « Oui, elle occupe une place prépondérante au sein de notre école, explique l’enseignant-chercheur en viticulture de l’école toulousaine, Olivier Geffroy. Il est important que les acteurs du secteur aient connaissance des actions que nous faisons avec et pour eux. » Voilà pourquoi, le 5 décembre dernier, Purpan a rassemblé les acteurs de la filière viticole pour sa première journée gratuite de présentation et d’échanges autour de thématiques sur lesquelles interviennent au quotidien, les doctorants et les enseignants-chercheurs de l’établissement. Cette journée s’est articulée autour de quatre sessions qui ont permis de brosser un large portrait des savoir-faire développés par les équipes de l’école dans le cadre de leur travail de recherche, de développement et de conseil auprès des différents professionnels de la filière viticole.

100 ans : le programme des festivités

Voici le programme du centenaire, qui se tiendra du 6 au 8 juin, à Purpan :

  • Le jeudi, une journée consacrée aux filières agro-alimentaires françaises : tables-rondes, échanges, grand témoin ;
  • Le vendredi, une journée consacrée à la célébration du centenaire avec les étudiants et les membres du personnel de l’école ;
  • Le samedi, une journée consacrée à la célébration du centenaire avec les anciens élèves.

Notez que sur ces trois jours sera mis en place un « Marché des Purpanais » ouvert au grand public et pour lequel les « anciens » ont été sollicités. En effet, les exposants de ce marché, seront, comme son nom l’indique, exclusivement des diplômés de Purpan qui proposeront leurs productions agro-alimentaires à un large public.

On en parle…

Quelques retombées récentes sur l’école, la fédération à laquelle elle contribue, ses étudiants-entrepreneurs et ses anciens :

Les voeux d’Eric Latgé…

Difficile de commencer cette nouvelle année sans avoir une pensée pour Ferdinand Carré, Louis Théron de Montaugé, le Père Dubruel, le Chanoine Charles Thomas et tous ceux qui, en 1919, année d’après-guerre, imaginent ce que deviendra l’école d’ingénieurs de Purpan.
Portons notre regard sur la période à laquelle ils ont effectué ce choix. Une période post conflit mondial qui avait laissé l’Europe dans l’effroi et le chaos. Alors, analysons aujourd’hui, en 2019, la chance que nous avons de pouvoir fêter ce centenaire au lendemain de presque trois quarts de siècle de paix. L’ordre mondial est instable et nous nous devons d’être attentifs à la fragilité de cet état. Envisager les 100 prochaines années, c’est penser qu’il y aura des aubes prometteuses et des crépuscules angoissants.
Mais éduquer, c’est éclairer l’avenir, accompagner les générations futures, partager l’ambition commune de voir toujours se réaliser le plus beau vœu que nous devons tous nous souhaiter avec respect, fraternité et humanisme. La génération qui naît aujourd’hui connaîtra 2119 ; formulons les vœux de tout faire pour qu’elle connaisse un siècle de paix.
Très bonnes et heureuses 100 prochaines années !

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E.I. PURPAN

Publié le 7 janvier 2019

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